La Fluorista
Publié le 22 Août 2012
...Si un mois de Juillet pluvieux et un travail en demi-teintes, clairs-obscurs et brumes nordiques à l'abri dans mon atelier m'avaient laissé en bonne santé,
en Août l'eau du robinet du bassin pétrochimique lyonnais (et la canicule) sont sans doute responsables de mon attirance pour les couleurs qu'on ne supporte qu'avec des lunettes de soleil
(syndrôme plus connu sous le nom de "Fluorista",
qui touche de plus en plus fréquemment les fashion-victims en vacances).
Heureusement, je peux compter sur les tricopines pour me soutenir dans la poursuite
de mon tour d'Europe de l'inspiration...
J'ai commencé par une cure à base de laine allemande dont la teinture artisanale
(méthode de surlignage directement sur la bête) m'a éblouie lors de ma dernière mission à Hambourg
... en suivant la recette du "Rock island" de Brooklyn Tweed , un cocktail très efficace originaire des Iles Shetland
Sabine notre Lady Gaga de la broderie, m'a ramené du Portugal le remède
à l'affreux dilemme collateral de l' "assortissage-de-vernis-à-ongles", qui me tarauda une fois mon châle terminé:
Il ne me restait plus qu'à aller me recueillir devant lifting suédois du monastère de Notre-Dame-du Souk-de-Caluire-et-Cuire , où Sainte Flemme en personne a eu la bonté de me prêter, en gage de soutien,
sa bible estonienne pour les adeptes des travaux d'aiguilles qui piquent les yeux: crochet 0,25 mm, fils teints au Stabilo (véridique!)...
Tiens, tiens... la teinture à l'Allemande ne serait-elle qu'un vil plagiat ?!??
Vite, je m'en vais de ce pas me défeutrer le neurone en menant l'enquête
auprès des expertes de l' Organisation de Lutte contre le Pastel...